CHOKOTOFF arme redoutable pour faire taire un ou une étudiant(e)…

Quand tu es chargée de cours, tu rencontres de chouettes étudiants, mais pas que… Depuis quelques années que j’enseigne, j’avoue avoir déjà croisé de drôles de spécimens. Entre celle qui me dit ouvertement « Comment je vous dis vous faites chier poliment » à celui qui ose m’appeler « Ma chérie »… Bref, tu t’en doutes, ceux-là, je me suis fait un malin petit plaisir de les recadrer (même si à ce stade je pense que c’est un problème éducationnel et que c’est à la limite du cas désespéré).

Et puis, il y a ceux qui causent tout le temps. L’étudiant bavard par excellence. Si je ne supporte pas ternir le crachoir quand j’enseigne, car je ne considère pas être là pour dégueuler une matière... de temps en temps, j’aime quand même bien qu’on se taise. Alors au fil des années et de l’expérience, j’ai trouvé une arme redoutable pour rabaisser le caquet des étudiants trop bavards : le CHOKOTOFF.

Le Chokotoff pourrait presque être qualifié d’arme de destruction massive de mâchoire tant ça colle aux dents. Le mot d’ordre : annoncer à l’étudiant qu’il ou elle (ce n’est bien entendu pas qu’une affaire d’homme loin de là) doit surtout se sentir libre de le manger dès maintenant. Le ton est donné et quand il ou elle essaye de parler la bouche pleine, je t’assure que ce n’est pas gagné et il/elle va vite se résigner.

Certaines années, j’en ai acheté des kilos. Ça nous a valu de bons fous rires en classe et pour l’un d’entre eux, dont je tairais le nom, le surnom de Monsieur Chokotoff 😉.

Soyons bien d’accord, ça reste un investissement, car Côte d’Or ne me sponsorise évidemment pas pour aller donner cours, mais si c’est ça le prix d’un peu d’humour et de la tranquillité. C’est finalement pas cher payé 😉.

À noter que cette année, je risque de beaucoup moins utiliser cet allié. Comme le Covid nous oblige de revoir notre manière d’enseigner et qu’une grosse partie de mes cours se donneront par Teams, un simple bouton me permettra à couper leurs micros et donc de fermer leurs caquets. Comme quoi, le Covid a même le pouvoir de me faire faire quelques économies... Mais j’aurais de loin préféré investir et rencontrer mes étudiants dans le monde réel et pas virtuel, mais ainsi va la vie. Vivement retrouver les modes d’enseignement d’avant. Promis, on fêtera ça avec des kilos de Chokotoff 😊.